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13 avril 2020 1 13 /04 /avril /2020 20:35

LONGUE ET BELLE VIE A TOI PETITE LYRA...

Cela devait arriver d'un jour à l'autre, c'est arrivé ce matin. Petite Lyra a vu le jour. Lyra est le prénom de la nouvelle petite fille de ma compagne Anne Marie. Lyra a déjà un grand frère, Martin, leurs parents sont Elise et Philippe. La joie ce matin au réveil était accompagnée des yeux humides, j'aime cette petite famille. Anne Marie ne pourra pas tenir dans ses bras sa petite fille, comme beaucoup de parents et grands parents et autres concernés partout dans le monde, mais avec de la patience, cela sera possible, presque bientôt. Longue et belle vie à Lyra en tous cas, qu'il me tarde de rencontrer.. quand on le pourra, en tous cas déjà pas avant le 11 mai a dit le Président il y a quelques minutes. Tenir encore... et même si cela ne va pas changer du jour au lendemain, le fait d'avoir une date phare pour un espoir de changement est déjà une bonne chose.

Je sais maintenant que j'écrirai encore quelques pages encore, pour mon plaisir et peut-être un peu pour le vôtre, simplement.

Un lundi de Pâques en flottement, avec le sourire, petite Lyra oblige, Anne Marie toute chose et moi heureux pour eux, normal. Nous avons quand même réussi à porter nos jambes dans le village, et rencontrer, blablater avec des connaissances, avec ce temps des plus réjouissants, la nature éclate d'une tellement belle façon ici, c'est sûrement la première fois de ma vie que je prends le temps (que j'ai) à l'observer, à m'extasier sur 3 coquelicots sur une murette, à me mettre à 4 pattes sur la terre pour ré enfoncer 4 petits pois avec le doigt, après le petit chaos de trombes d'eau de l'autre soir.

Dans mon espace, j'ai enfin pu regarder Stalker, un des films d' Andreï Tarkoski. J'avais oublié les images, ayant en mémoire le livre lu il y a quelques temps. Adaptation assez éloignée du roman mais de tellement belles images avec toujours cette présence de l'eau qui suinte, qui croupit sur les ruines de notre monde.

J'ai composé un bleu clair cet après midi, cette nuit verra normalement ce quarantième Fragment de la Maison des Songes, très différent des 2 précédents de la série. Même si je n'ai pas beaucoup de matériel, ici, je vais devoir ruser et inventer pour envisager quelques œuvres à venir, nécessité faisant loi. Je vais dès demain commencer les fonds du diptyque du jardin d'Eden avec nos ombres portées, accompagnées du citronnier.

Un mois déjà, demain je vais essayer d'entamer une nouvelle période des plus créatrices, inventives. Le jardin va recevoir les petites pousses qui deviennent géantes pour des pousses, le jardin devrait prendre un peu plus sa forme.

Je résiste, je sais bien faire cela depuis l'enfance, et là, je n'ai pas trop le choix de toutes façons, avec toujours l'amour de la vie et du partage, mais je dois reconnaître que vous me manquez, humains sympathiques, que cela va être bon et réjouissant de casser cette distance et d'arrêter de se contrôler dans l'envie de se toucher, d'être chaleureux avec l'autre en se disant que je suis potentiellement un danger, que l'autre l'est également. Je reconnais que cela me fatigue un peu par moments. Il va me falloir inventer quelque chose d'autre cette semaine, je ne sais quoi.

Bon courage à vous tous, faisons le dos rond et passons encore ces jours à venir.

Et pour aujourd'hui, mes plus belles pensées d'amour vont vers la petite Lyra, juste sortie de son confinement, et à ses parents qui doivent garder le cap dans ces temps confinés. Lyra apprendra tout cela plus tard, avec ses camarades nés dans cette drôle de période.

Et vive la Vie... non mais !!!

 à demain ??? ou bien ???

 

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12 avril 2020 7 12 /04 /avril /2020 18:44

J'AVOUE MONSIEUR LE CONTRÔLEUR DU CONFINEMENT, J'AI RECHUTE... J'AI REFAIT UNE SIESTE... C'EST GRAVE ???

Un dimanche de Pâques, en face d'une église, réveillé par le grand ram dam des cloches...et voilà la journée lancée, quel réveil en fanfare, en cloches plutôt. J'avoue ne pas avoir fait des miracles aujourd'hui, je suis resté avec Anne Marie et nous avons tranquillement profité de ce dimanche Pascal. J'ai toujours aimé mon prénom Pascal qui veut dire Passage, pour un passeur ça aide, c'est mieux qu'André ou Raymond, mes 2 autres dont je me passerais aisément. Oui, le poulet à 14 h était bon, ainsi que le gâteau au chocolat concocté par ma douce.

J'avais juré promis craché de ne plus faire la sieste, je suis quelqu'un de parole, mais là, bien confiné dans bel atelier avec canapé même, j'ai craqué sur la digestion, j'ai rechuté, et oui !!!! j'en connais une qui a rechuté elle aussi mais n'avait pas juré. Un peu de ménage dans la véranda, et zou galinette !!! au moins nous aurons fait cela avec option aspirateur.

Nous mangeons bien mais restons dans ce petit périmètre confinés. Je me demande après combien de jours ils vont venir nous chercher, nous qui habitons au pays du canard gras, je pense que le chef du Monde a du passer un gros contrat avec une nation lointaine et puissante, surtout avec les pays où la malnutrition n'est pas chose courante comme dans certains endroits sur la planète (beaucoup trop). On se gave, nous restons dans nos enclos plus ou moins dorés à manger, jouer et dormir et à gober... sans trop faire d'exercices physiques, c'est une ruse. Demain je me bouge, non mais !!!

Cela me rappelle la première page et la seule de bande dessinée que j'ai réalisée :  5 ou Cirrhoses, une histoire de trafic de foies humains cirrhosés  sur Terre pour une autre planète. L'Ecole des Beaux Arts est passée par là et j'ai très vite arrêté de faire de la bande dessinée. Moi qui étais à fond là dedans ainsi que dans la science fiction, j'ai tout de suite séparé l'image du texte et ne peux toujours pas en lire, regard trop critique, à quelques exceptions prêt, surtout dans l'organisation d'une page et la gestion des mots. 

Dans l'atelier, ma dernière a une belle promesse à tenir, tout va bien, je cherche un bleu clair, la belle affaire... je n'ai pas réussi à me remettre à dessiner, j'aimerais bien mais pour quoi en faire, il me faut des raisons pour faire les choses et que cela puisse rentrer dans ma pratique directement, si je trouve la bonne idée je n'hésiterai pas, comme mon envie de faire des petits romans photos, j'ai ce désir sous le coude, mais pour l'instant, quand je lève les bras il n'y a que mes coudes sans rien dessous. J'ai en réserve un tas d'envies, d'idées, mais il me faut une piste, une destination, une bonne raison d'avoir des choses à créer. Je suis toujours étonné de mon désir de créer, de voir que j'ai inventé une nouvelle pièce, que j'ai du plaisir à la faire exister et qu'il me tarde une chose, en lancer une autre. Il me faut un chemin, je ne peux m'arrêter de marcher, avancer à mon rythme, confinement ou pas, ici ou là. C'est surement à cause ou grâce à cela que je suis un artiste, créer une oeuvre, humblement et vivre pour cela. Vendre mes oeuvres et payer mon quotidien avec pour continuer à être le plus libre possible, créer est mon passeport.

Comment va-t-on sortir de cette parenthèse ? qui le sait ? il va bien falloir revenir petit à petit à une vie dite normale, après cette cure forcée, je sais qu'il en sortira de belles choses, et surtout pour des personnes qui ne s'y attendaient pas, comme un révélateur dans le grand bain d'un moment de vie bizarre, il me tarde de découvrir tout cela, dans cet après. On pourrait croire que nous sommes filmés 24h/24h pour un assez mauvais reality show, ça fait long quand même. Tenez bien le choc, jour après jour, tout va aller bien... et faite la liste des choses positives engendrées par cette curieuse période, il y en a, c'est obligé.

à demain, c'est lundi...

 

 

 

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11 avril 2020 6 11 /04 /avril /2020 19:50

LES PETITS POIS DU DÉLUGE... OU PRESQUE

Comme un samedi, différent du reste de la semaine. Déjà Anne Marie n'a pas à travailler pour sa classe à distance et sa bonne forme aujourd'hui est appréciable (pour moi, de toute façon, il n'y a personne d'autre, hein ??) Les semis m'ont accueillis vertement, même les tomates, timides et frêles en leurs pousses m'ont applaudi quand je suis passé devant avec mon grand bol de papa ours de café noir. Ma bonne humeur n'est pas atteinte par la bizarrerie de la situation, un jours en poussant un autre, une parenthèse qui dure mais avec le sourire.

Mon atelier chalossais est des plus agréables, je m'y sens de mieux en mieux, même en dehors des temps de création (ça je sais bien faire, arriver, poser mes affaires, faire un petit coin... et c'est parti, partout), là c'est mon coin et c'est bien. Avec AM nous avons fait de ce garage (je n'ai pas une passion pour les garages) un bel espace, rangement...

Ma dernière pièce avance au mieux, elle devrait être plus aérée que les 3 autres, un jour elles appartiendront à quelqu'un d'autre, c'est à souhaiter, elles auront pour moi un statut particulier dans mon oeuvre, mes pièces du confinement.

J'ai bien fait tremper les petits pois dans une eau qui a reposé, sur les conseils de Valérie, la seule vrai mission que je m'étais donné aujourd'hui était de les planter, ma première ligne végétale à pousser. J'écoute tout ce qu'on me raconte, prends ce qui me parait judicieux ou à essayer, convoque mon intuition, ma meilleur amie de toujours et agis, après je ne sais, j'apprends et ma seule maîtresse est la pratique, après j'améliore, il n'y a que du plaisir dans l'aventure, même toute simple, surtout toute simple, j'aime apprendre comme je le sens. Là j'ai choisi un côté de l'espace bêché, et à genoux j'ai préparé la terre pour y installer les petits pois, tout allait bien mais le ciel s'obscurcissant et les gouttes s'accélérant, j'ai pris sur moi et ce n'est pas une façon de parler, pour accomplir ma mission du jour. J'avoue un certain chaos vers la fin du sillon mais j'ai tenu et même arrosé la terre pour être sur de mon affaire. Le ciel se déchirant d'humidité, j'ai couru jusqu'à la maison, plus humide qu'au départ mais le grand sourire affiché... ça c'est fait, laissons faire la nature.

Nécessité faisant toujours loi, j'ai accepté WhatsApp sur mon téléphone, et grand bien m'en a fait en voyant mes ami(e)s chers Michel et Maryse comme dans nos vies ante confinement, joies, émotions, rigolades, échanges, jardinage, atelier, apero, la vrai vie quoi, moment simple et tellement précieux. Mes ami(e)s, je veux vous voir, un peu.

Si tout cela dure, je vais pouvoir faire une exposition ici, que je ferai visiter en direct à mes amis, montrer les petites nouvelles. Mon autre exposition est gelée, elle reprendra un jour, il faudra bien... La vie confinée continue et s'améliore au bout de 26 jours, demain ce sera dimanche, et le dimanche ici, c'est poulet, alors... le partager avec d'autres humains sympathiques l'aurait été grandement, mais bon, pas le choix.

Ma vie à Bordeaux ne me manque pas, ni la Laiterie où je vis depuis 2008, même si j'y ai toutes (beaucoup) mes affaires et des amitiés. 38 ans de vie dans cette grande ville sont derrière mais le présent est ici et surement le futur, cette période est un bon test pour moi, à voir...

Je ne raconte rien d'extra ordinaire dans ce journal, j'espère que ce qui est écrit ne vous ennuie pas, c'est juste un journal sincère d'une vie en confinement à la campagne, page après page, jour après jour avec l'énergie du moment, juste des mots qui poussent, qui glissent vers vous avec amour et un grand sourire, un genre de lien au Monde. Je pense fort à vous en vous espérant en paix, avec un peu d'amour à partager. N'oubliez pas, nous ne sommes surtout pas des victimes, là, même s'il y a cette chose invisible on ne sait où.

à demain le monde... et futur bon dimanche de Pâques... croyez vous que les cloches sont également confinées???

 

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10 avril 2020 5 10 /04 /avril /2020 19:15

 LE PAPILLON ET L’ÉCUREUIL, UN JOUR DE PRINTEMPS CONFINE.

La journée a filée à grande vitesse, soleil généreux, je suis resté à l'intérieur. Petite escapade sur le terrain quand même pour y récupérer la poche aux graines de Valérie, offrande de petits pois et de radis à planter, le potentiel augmente, merci. Mes semis sont en folie, en sera -t-il de même une fois en terre de jardin. La première épreuve est concluante, les semis de tomates pointes leurs tendresses de vert, rien à voir avec les monstres cucurbitaciens. Je sais déjà que je ne mettrai pas ces végétaux à proximité.

Cette nuit dans l'atelier, un papillon et un écureuil se sont invités dans la dernière, ainsi qu'une frise végétale et printanière. Tout est là pour une belle pièce, à partir de tout à l'heure, une nouvelle couleur va s'inviter, puis une autre, jusqu'à la fin. En dessinant le papillon,  j'ai beaucoup pensé à ce livre devenu film et qui m'a beaucoup touché : Le scaphandre et le papillon, de J. D. Bauby, cet homme enfermé dans son corps suite à une attaque cérébrale. Un beau témoignage écrit grâce à une tiers personne qui a recueillit les lettres, puis les mots et les phrases juste en comptant les battements de paupières, sur des jours et des jours, une folie, une beauté simple de texte. Un ultra confinement dans un enferment extrême... je pense souvent à lui, à ce cas de figure...à notre liberté subjective et réelle. Je me méfie de ce qui m'est imposé, encore plus dans l'enferment, mais il y a toujours des brèches de liberté quand on les désire.

Je me sens de mieux en mieux dans mon atelier de moins en moins nomade, j'arrange...range, et si j'ouvre les portes je vois à ma droite, dans la rue, l'église sainte Catherine, à 3 mètres, et sur ma gauche, au delà de la terrasse, la  chaîne des Pyrénées en panoramique. Ma bande sonore là n'est qu'oiseaux... et cloches, il est 20h, moi au milieu. J'ai trouvé l'idée de la prochaine pièce, un diptyque, avec l'ombre portée d'Anne Marie, mon ombre qu'elle accepte de prélever quand sera le moment... et l'ombre du citronnier (mon chouchou), une sorte d'Adam et Eve au jardin d'Eden en période confinée revisitée. Je m'amuse déjà en y pensant. J'ai ici des rouleaux de papiers peints qui ont entre 100 et 130 ans, un potentiel de fond. 

J'ai appris la nuit dernière par une très bonne amie qui vit en Nouvelle Zélande depuis longtemps, Cécile, que tout devrait reprendre normalement (la vie) début mai, mais que les frontières seraient fermées pendant 18 mois. Waouwww ! lui ai je répondu. Cette nuit, avant de partir créer, j'ai regardé la TV et ils ne parlaient que de mesures de dé confinement, un bon signe, même s'il va être très lent et que nous devons nous préparer à porter le masque un bon moment...bon, puisqu'il le faudra.

Ombre portée d'une femme nue au masque, adieu les nez...les bouches. Ou alors une série de portraits de profil avec masques ??? et pour les pieds, je pourrai encore en prendre des ombres de pieds, si oui ça devrait aller..

Je dois faire tremper mes petits pois, il semblerait que ce seront les premiers à être plantés.

Je pense fort à vous, n'oubliez pas, demain c'est le Week end. Belles pensées à mon ami comme un frère Michel, un peu patraque mais pas malade, comme beaucoup, cela remue tout ça quand même, à force...

à demain, quoi qu'il arrive.

 

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9 avril 2020 4 09 /04 /avril /2020 19:19

27 JOURS SANS SORTIR D'ICI, L’HUMANITÉ C'EST COMME LE VÉLO, CELA NE S'OUBLIE PAS...

Aujourd'hui j'ai remis les pieds dans le Monde, 27 jours que je n'avais pas quitté le territoire de Montaut, petit village charmant de Chalosse, dans les Landes. Saint Sever, c'est calme, je m'attendais à tout un tralala en allant à la pharmacie, rien de tout cela, mission des plus simples qui a mis un certain temps, non pas par le monde qui attendait, 4 personnes en 20 mn pour 4 pharmaciennes. Le temps nous l'avons pris en discutant. Le matin c'est l'horreur, là en début d'après midi, un régal, enfin, pour une mission pharmacie. Ma sortie du mois est faite, comme je ne sais pas conduire c'est Anne Marie qui part avec sa machette dans la dangereuse jungle des courses à faire.

Temps splendide et tellement chaud que ma présence au jardin (enfin, au futur) n'était pas obligatoire. Mes pousses poussent à vue d'oeil, la folie chez les godets. Demain je lance les petits pois, les haricots attendront, c'est un peu tôt pour eux. J'apprends à l'instant un autre arrivage de petits pois, cadeau d'une amie, ça va être la fête aux petits pois si ça continue, j'aime bien... je vais même faire une course entre mes 2 sources, garder l'esprit joueur, jusqu'à mon dernier souffle (j'ai le temps).

La terrasse me montrait des signes de jalousie, depuis quelques temps il n'y en a que pour la parcelle, Marcel, alors... Le vieux rosier jaune caché a été ajouré, j'ai juste coupé les branches d'un arbuste qui imposait un peu trop son hégémonie feuillue, couic ! dit le sécateur, et là, petite rose jaune me regardait, la première, elle était là avant qu'on arrive ici, la doyenne, humble et fidèle, résistante à tous ces mouvements. Petit pied je ne t'oublie pas. Puis rajouter de la terre, ailleurs, arroser... La vie va.

Là, j'écris dans mon atelier nomade pour la première fois, je l'habite petit à petit, un plaisir. Nécessité faisant loi, c'est en pratiquant cet espace selon mes besoins que je l'organise, c'est comme cela que je vois la chose. J'ai toujours eu du mal à faire parce qu'il faut faire, pour X raisons, comme si j'avais signé un jours des plans, des projets de vie, des règles à respecter, il faut faire comme ça !!! ah !!! je ne savais pas, moi je fais plutôt comme je le sens... ou compose au plus juste avec mes proches (être sociable), j'ai l'envie et l'impression que je m'améliore. Etre libre, se sentir libre est un chemin très long et tellement lié à notre parcours, mais surtout aux prises de conscience. Pour moi, le plus dur est derrière depuis longtemps, j'en suis persuadé, tout le reste est cadeau, vraiment.

Ma dernière pièce est pleine de promesses, je garde le cap en bon capitaine. Ma pensée des fois s'échappe pour préparer la prochaine, des envies, peu d'humains, Anne Marie et moi, des pistes... mais pour l'instant je ne peux agir que sur ce réel en bois, papiers peints et encres, au sol, dans l'atelier, et c'est très bien comme cela.

Ces jours qui passent dans cette parenthèse obligatoire, nous mettent hors temps, hors champs, en tous cas en étant confinés à la maison, ce qui n'est pas le cas pour ceux qui continuent à travailler pour que tout se passe bien, se répare. Je ne les vois pas, mais je sais, et je les en remercie, simplement. Pour nous artistes de tous domaines (enfin, plus certains que d'autres), qui d'habitude cherchons et aimons le retranchement pour créer, se concentrer sur la chose qui vient, cela peut encore être normal, être un plaisir sans trop de chocs ou de concessions à faire... il doit y en avoir, angoissés que cette situation empêche de créer, je pense à eux, aussi. Je suis sûr que pour des écrivains, il y aura de beaux textes à venir.

Portez vous bien, encore et toujours, un jours en pousse un autre... et il faudra bien qu'un de ces jours nous libère...

à tout vite, genre demain....

 

 

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8 avril 2020 3 08 /04 /avril /2020 20:16

23 JOURS CONFINES, TIENS, SI JE ME DE-CONFINAIS MOI-MÊME ???

Belle journée aujourd'hui, à tous les niveaux. Grand soleil printanier, réveil tranquille et tardif, pas de pression de la vie. Cette nuit j'ai pris la piste de la petite dernière (plus grande que les autres en vérité) et je la sens bien. Je retrouve le dur du bois en support, c'est une bonne chose, mais l'oeuvre sur carte m'a bien fait cheminer. Il y a des chances que les papillons arrivent cette nuit, comme les hirondelles de la dernière, en tous cas, ils étaient là ce matin sous mes yeux à voleter follement. Pas de souvenirs de rêves ce matin, le mystère des 3 plats restera non élucidé. Enfin, j'ai quand même beaucoup rit en lisant ceci sur le net :  Rêver de casser, de briser la vaisselle : vous mourrez d'ennui, c'est le moment de mettre un peu d'action dans votre vie, de pimenter votre existence. J'ai trouvé cela très drôle.

Aujourd'hui, il est temps de me dé confiner moi-même, il était temps, et en bon résilient m'est venu l'envie qui me chatouille grattouille depuis longtemps, celle de me remettre à dessiner à main levée d’après nature, retrouver un geste fluide, ré apprendre une écriture simple et rapide, comme il y longtemps. Retrouver le geste sans être dans mon processus lancé depuis longtemps, le gestuel, mon corps le demande, je n'ai rien à perdre, sortir de mon confinement, c'est l'occasion non ? Jouer autrement. l'important est d'aimer encore jouer, humilité et excitation en même temps.

Sur la parcelle, cette fois ci, j'ai emporté ma bêche amie... et un carnet d'atelier et des mines de plomb.

Bêchage bien décidé sur la parcelle du fond pour y créer une délimitation à la forme inventée, un peu rectangulaire aux bords arrondis et finissants en triangle, j'avais envie. Mes semis grandissent à vue d'oeil, il me faut préparer le territoire, d'autant plus qu'un ami Nicolas du bout de la rue m'a apporté des graines de Haricots nains à filet sans fil, mangetout beurre et pois à rames à grain rond, je vais essayer tout ça.

Je prépare le terrain pour mes semis, une voisine m'a appris l'utilisation du marc de café contre le limaces et escargots... et la cendre. J'apprends...

J'ai bêché avec entrain et j'ai sorti, timidement mais pas trop mon carnet à dessin, mon crayon, je me suis assis dans l'herbe. Et dans l'expectative, je me suis lancé, mais quoi dessiner pour m'y remettre ?? ce que j'avais devant moi : parcelle, haie, murette, monument ou partie du tout, maisons, architectures etc... Je retrouve mon trait vif et rapide, fluide... mais mon amour de la ligne claire et celui des ombres me laissent à penser que je devrai faire des choix et que là, il s'agit de sortes d'exercices, je n'ai plus l'habitude, depuis longtemps, je fais une pièce, point, et je la mène au bout nuit après nuit jusqu'à la signature. Là, il s'agit d'autre chose, je verrai bien. De nouvelles idées frappent à la porte, je vais tout faire pour les sortir de ce confinement, cela ne peut pas faire de mal. D'un mal faisons un bien, chacun de nous le peut, pas besoin d'être un artiste pour cela, il suffit de se convoquer sérieusement et d'y aller, c'est une chance dans cette sorte d'enferment, beaucoup de choses sommeillent en nous, sot bien confinées, inversons le processus... liberté chérie et pied de nez au virus, non mais ???!!! soyons bien vivant, amusons nous, le bilan se fera plus tard.

Portez vous bien, quoi qu'il arrive, qui que vous soyez... et ne restez surtout pas l'ombre de vous même, pensez plutôt à la lumière..

à demain alors ??? avec la bonne forme, juré, promis, craché???

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7 avril 2020 2 07 /04 /avril /2020 18:57

UNE JOURNÉE DANS LES DÉBRIS DU RÊVE DES TROIS PLATS

Réveillé par une rêve, c'est assez rare, un rêve qui m'a mis dans une drôle de sensation toute la journée, et encore là. J'étais avec des amis indéterminés, dans une grande ville, moi ma mission était de ramener 3 plats rares parait il à une adresse précise où on devait tous se retrouver. 3 plats différents, de tailles différentes, plutôt ovales, sans protections, sans emballages, les uns contre les autres dans une seule main, sous le bras. Du monde à traverser, des rues, des bousculades de la vie (pas comme en ce moment) la chute plusieurs fois des dits plats, ramassés chaque fois. Panique, un ébréché, un deuxième  avec des morceaux bien cassés, un troisième, disparu... la belle affaire. Je rentre dans un magasin de design, super accueil très souriant, j'explique, on regarde le type d'objets, oui, rares et chers, dommage !!! je veux prévenir mes amis, savoir où je dois les retrouver... plus de téléphone, aucun moyens de les joindre et je ne sais pas où ? pas de solutions... impasse évidente... je me suis réveillé.. j'ai encore la sensation des plats, encore plus noir et blanc et plus long de celui qui a disparu. Monsieur Freud, Monsieur Lacan, un truc à dire ? à redire ???

Et comme chaque fois, quand je viens de terminer une pièce la nuit, je me sens le lendemain comme un imbécile (oui, heureux quand même) et je flotte et je flotterai jusqu'à tout à l'heure où je lancerai la 40ème de la série des Fragments de la Maison des Songes, peut-être avec des papillons.

J'irai au jardin demain, mes pousses vertes de cucurbitacées s'affirment, se multiplient. Il va me falloir décider exactement où je vais les planter pour envisager la configuration de l'espace rectangulaire. Les courgettes aiment bien  certaines compagnies plus que d'autres, je respecte et cherche une harmonie. Etre un artiste ne commence et ne s'arrête pas dans l'atelier, c'est un état, une façon d'être au Monde, rien d'extraordinaire, tout le monde n'est pas comme cela. Tout peut être cohérent et artistique, une vision et une pratique du monde et de la vie, tout passe par ce filtre, cette pensée et ce regard, chacun ses trucs. En tous cas, je serais heureux de voir courir à même le sol ces souvenirs de graines, de les voir grandir jusqu'à la floraison et peut-être de pouvoir partager un jour les courgettes... et le reste à suivre. Rien de gagné, d'autres bestioles chez elles plus que moi, raffolent de ces offrandes en pousses vertes... Bon, au moins cela pousse, j'en voudrais d'autres.

Je suis donc resté à l'intérieur, tâches ménagères et pensées de futures oeuvres. J'aime la carte terminée cette nuit, enfin, l'image, mais l'objet me pose problème, juste du papier rigidifié... le dur du bois dessous me manque, le corps de l'oeuvre, là, il n'y a que la peau. J'aimerais inventer une nouvelle série, mais cela viendra quand cela voudra... peut-être sans la présence de la silhouette humaine que j'utilise depuis janvier 1994, j'y pense souvent, dépendance, mais belle dépendance... est ce le moment ??? maintenant que la distance avec l'AUTRE m'oblige à son absence. Surement un autre chemin de liberté, je le sais bien. a voir... une possibilité, sans être radicale, cela me dérange la radicalité, enfermement...

Nous sommes dans la 4ème semaine de confinement, je peux juste agir sur une 4ème pièce à venir, cela me donne la sensation d'avancer. Nous pourrions faire, artistes, une exposition de nos oeuvres confinées. J'écris le mot Confiné sur chacune, souvenirs d'une parenthèse imposée.

Je préviens d'avance mes ami(e)s que je devais retrouver dans mon rêve, que je ne sais plus qui ils sont... et qu'ils fassent une croix sur ces plats, j'en suis désolé, il ne fallait pas me les confier... trop d'agitation dans les rues... et aucunes protections (pour les plats).

à demain et sans plats... mais avec un peu d'amour, du sourire et une grosse grosse envie de continuer à vivre avec vous... en bonne santé bien sûr... 

 

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6 avril 2020 1 06 /04 /avril /2020 19:38

ENTRE BLEU TURQUOISE ET COUPS DE SECATEUR DANS LA HAIE DEBORDANTE

J'aime cette petite suée d'après l'effort post jardin, j'arrête souvent quand je sens un effet sur le corps, j'aime cette sensation physique et essentielle qui me laisse à penser que j'avance...un peu. J'aime me dépenser quand cela sert à autre chose que de me dire : je fais du sport. Courir ? mais après quoi donc ? je ne suis pas pressé, marcher, oui, pour aller et revenir quelque part... ou pour partager une balade avec des proches, ça c'est bien, mais à son rythme, d'accord.

J'ai dégagé le pieds de pivoine, au fond de la parcelle, j'ai montré à Anne Marie, en retour de balade une belle promesse de bouquet.. et la tulipe, belle et fière. En taillant, en élaguant cette haie intouchée depuis des années, j'ai trouvé je crois le nid de l’œuf de merle, je l'y ai posé délicatement. Mon ramdam a du perturber l'organisation florale en place, désolé... toujours l'humain pour tout mettre en désordre, ou pour proposer une autre figure. Il faut bien que les choses bougent, sinon il n'y aura jamais de jardin, juste une friche.

Grand petit bonheur, je vois poindre dans mes godets contenant des graines de concombre et de courgettes, des présences jaunes vert clair qui pointent leur bouts de nez de pousses, c'est un début. J'observe les autres avec beaucoup d'espoir. Un ami de Montaut croisé tout à l'heure s'est souvenu de sa promesse de graines de haricots verts. J'aimerais d'autres graines de tomates, des piments et de l'aubergine. Que pourrais je planter d'autre ? à voir...

Cette nuit mes doigts de vampire crayonneur ont réajusté En Territoire Occupé 4, dans une danse folle et enivrante, quel bonheur, simple. Le crayon me permet de repenser les valeurs, de ciseler le beau, d'amener de la douceur, de faire monter délicatement l'image dans une évidence (comme si elle avait toujours existé avant moi) qui me permet de la donner à voir, de m'en séparer pour en commencer une autre. Les hirondelles sont bien là, elles nous font un drôle de printemps. Je leur ai donné un nouveau ciel, plus calme, je n'avais que cette idée dès le lever, reprendre le bleu, la chose est faite. Normalement je ne travaille pas dans la journée, mais là... nécessité oblige, je n'aurais qu'à fignoler cette nuit et penser à la suivante.

Je me rends compte que je n'aime pas trop me retrouver sur la parcelle dans l'après midi, enfin, jusqu'à une certaine heure, j'avoue avoir du mal avec le bordel, le boucan même, occasionné par quelque travailleur jardinier qui n'utilise que des outils radicaux et sonores... mais pratiques surement et qui font ça bien et vite...mais il faut juste oublier qu'il y a d'autres habitants que ça peut énerver. La campagne est très calme, sauf des fois, tous les jours. J'attends le silence pour y aller. Si vous me voyez avec une tronçonneuse, coupez moi la tête svp.

Bon, on arrête quand tout cela ??? vous dites ?? bizarre !!! je n'entends pas, ça doit être la vieillesse qui arrive, mais non, tout va bien. Patience !!! ah ! j'entends bien là, bon d'accord, j'en ai plein et ça repousse chaque jour. Mais les autres, comment font ils ? pas le choix, bon, d'accord ! on s'en souviendra de celle là... quelle grosse et vilaine blague, celle là marche bien, humour ou pas, elle touche...

Demain c'est mardi, on met le deuxième pieds dans la semaine, avançons, avançons vite.. dans peu on dira ; un mois. Et après ? je n'en sais rien je ne suis pas devin, juste un plasticien à la campagne.

Portez vous bien, surtout.

à demain ??? oui, ce sera mardi, juste avant mercredi. Je pense fort à vous ( oui, même à celui qui pollue mes oreilles, il ne sait pas)

 

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5 avril 2020 7 05 /04 /avril /2020 19:55

COMME UN DIMANCHE NORMAL A LA CAMPAGNE

Aujourd'hui, je suis resté dans le périmètre de la maison, confiné ou pas, cela n'a rien changé. Temps magnifique, chaleur, chaîne des Pyrénées en fond, avec neige sur les sommets et très bonne épaule d'agneau avec flageolets à midi, avec Saint Estèphe en option, bonne option ma foi.  J'avoue être resté un peu léthargique en cette journée chaude. Peu d'envie et assumé. Aujourd'hui j'ai juré que je ne ferai plus jamais la sieste..; ou alors dans des cas exceptionnels, je mets un temps incommensurable à me remettre, genre, je suis dans le pâté. Aujourd'hui je ne suis pas bucolique, c'est dimanche. Je crois que je fais parti de ceux qui n'ont pas une passion pour ce jour de la semaine, confinement ou pas, cela ne change pas.

Ce qui a changé ici, et pour un certain temps, c'est la présence dehors des hirondelles, souvent par 2, qui déboulent en gazouillant... et à peine apparues, comme un mirage, elles disparaissent et ainsi de suite... cela me fait penser à des patineurs sur ciel, un beau ballet réjouissant. Des rouges queues en couple viennent par moment se glisser dans le cadre. D'accord, dimanche je suis bucolique... mais uniquement pour les oiseaux.

J'ai quand même fait un peu de plomberie, quand il faut... et perdu au jeu Très futé, je me referai , peut-être demain. Et dire qu'il y a des humains qui n'aiment pas jouer, qui pensent que c'est du temps perdu. Il n'y a jamais de temps perdu... et le ludique dans la vie me parait tellement essentiel. J'ai souvent l'impression que ma vie est un énorme jeu, une grosse partie avec beaucoup de manches et de variantes. Et comme un bon joueur, je ne triche pas. Nous jouons comme nous sommes, j'aime bien observer cela chez l'autre, au bout d'un moment, les façons, les réactions... moi n'étant pas spécialement du "groupe" je n'aime pas les jeux de société, je préfère la dualité, le face à face... ou alors à 4, ensuite je m'ennuie vite. Dans mon travail plastique, j'agis en joueur comme si je lançais les dés... et en faisant au mieux avec les résultats des tirages, toujours cette histoire de "faire le mieux possible... avec" D'ailleurs j'ai toujours un dé sur moi, poche de droite, et mon ami est le 5, juste après, le 4.

Les hirondelles sont là... et cette nuit j'ai bataillé sérieusement avec celles de ma dernière pièce. Je n'étais pas content du résultat au sol quand je me suis couché, mais sans que ce soit un problème négatif. J'ai mes crayons, enfin, un peu, pas ma grosse boite confinée à la Laiterie, à Bordeaux. Je savais en me couchant que j'avais les solutions, avec la forte idée de la faire basculer de l'autre côté, du côté de l'équilibre, d'une idée du beau, plutôt du juste, avec les contrastes et des douceurs subtiles, une cohérence. J'y ai travaillé cet après midi, ce qui est rare hors nuit, mais il me tardais tellement... cette devrait être intéressante, j'aime ce moment où je redonne le sourire à une pièce, où la danse est belle. Je suis prêt.

En écrivant jour 20, je me suis dis que j'écrirai jour 30, que j'en étais sûr, et peut-être qu'il y aura jour 40. Après je ne sais, mais je me vois bien dans plus de souplesse et d'humanité partagée. 40 c'est beaucoup, mais comme un landais, c'est un chiffre que j'utilise facilement, il m'est habituel et amical. Une quarantaine, une vrai...

Bon, je n'en sais rien mais en tous cas, gardez le moral, le bon. Continuons à entretenir nos belles relations, pensons au meilleur, à ce qui viendra... et faisons le deuil de ce qui n'aura pas été, de ce qui ne se fera pas. Vivre en bonne santé et en paix est tellement plus important. Relativisons... mais avec le sourire en se disant, bon, ce sera autrement, mais ce sera bien aussi...

à demain alors ???!!!

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4 avril 2020 6 04 /04 /avril /2020 19:21

ASPHODÈLES, ŒUF DE MERLE ET TROUBLANTE TULIPE

 Aujourd'hui, pas d'ennui. Vu le temps tellement printanier avec même un retour timide des hirondelles, j'ai passé plus de temps dehors, que dedans. Petit déjeuner, déjeuner, balayer la terrasse, dehors. Me balader longtemps et bellement avec Michèle du bout de la rue, dehors. Bêcher, gober sur un œuf bleu tacheté si délicat de merle, m'émerveiller devant la tulipe aux roses suggestifs et sensuels, dehors...

La bonne humeur est toujours là et ce jour ressemble à un samedi de Week end de printemps, avec Anne Marie. Mais c'est avec Michèle que je suis parti par delà la campagne, marcher/parler/écouter, très belle balade où la fleur du jour a quand même été l'Asphodèle, dont les racines dit la légende nourrissent les morts, on la retrouve d'abord dans la Grèce antique entre enfer et paradis, rien de morbide là dedans, elle accompagne dans l'au delà, une belle fleur qui n'a pas d'odeur. Ici, sur les sols calcaires, elle abonde. C'est d'ailleurs en voulant la prendre en photo que je me suis vautré l'autre jour dans les orties, ces chers orties qui se sont à moi pendant plus de 2 jours par leurs picotements à la main gauche.

Un beau paysage de printemps en chalosse, idéal si cela existe, on en oublierait aisément le monde et sa  période de réserve. Sur le net, je vois passer les photographies de fleurs faites par mes ami(e)s artistes, en cette période confinée, y-a-t-il une histoire de cause à effet, cela m'intéresse, je me questionne moi citadingue en manque de verdure, d'horizon, de chants d'oiseaux. J'ai la chance d'avoir une double vie et le désir depuis longtemps de basculer vers ici, vers la nature qui me manque à Bordeaux, de plus en plus avec les années, affaire à suivre...

Après un tour sur la terrasse, j'ai retrouvé mon bout d'un monde à cultiver, cette occupation d'un territoire des plus sympathiques où mon vieux rêve s'écrit dans la terre. Mes 2 cadeaux sur la parcelle étaient la magnificence de la tulipe si sensuelle par sa forme et ses couleurs autour du rose... et la découverte, là où j'allais enfoncer ma bêche pour continuer le jardin aux cucurbitacées, d'un bel œuf bleu tacheté qui s'avère être celui d'un merle. Je l'ai déplacé, on verra bien, pas de nid, juste posé à terre. Chaque découverte naturelle et colorée est un véritable cadeau. Souvent, dans l'atelier, la nuit, je me dis : je suis la nature, j'essaie d'être la nature, je la convoque, l'évoque, tout en étant conscient que je ne pourrais jamais faire d'une aussi belle façon. Je tente, me rapproche, fais autrement... mais j'y pense, sincèrement. Je fais profil bas quand je regarde la flore, la faune, depuis longtemps, je sais que je ne pourrais pas convoquer cette grâce évidente que je trouve dans ce rapport magique couleurs/matières. Je le sais, j'avance quand même, et à l'atelier, la nuit, les couleurs dansent quand même, mais souvent je souhaiterais mieux mais sans artifices. 

Cette nuit, je devrais me coucher et ayant quitté la petite dernière, celle que j'appelle depuis le début : La 10 ème Hirondelle. Souvent je voudrais inventer de nouvelles couleurs, et toujours sans peinture, je n'aime pas la peinture, la matière je veux dire. C'est pour cela que j'utilise des encres et du crayon et que je les adapte à mes supports, en gérant les accidents, enfin, les cadeaux, c'est la même chose. J'aime que les choses soient simples, je rêverais de jus végétaux avec des recettes simples, peut-être irai je vers cela au futur, si je suis sur de leurs tenues à la lumière. Qui sait ? l'alchimiste qui sommeille en moi peut se réveiller d'un jour à l'autre.

Combien de jours encore ? combien de pages de mon journal d'ici ? quel sera le numero inscrit après jour... qui sait ? En tous cas je pense fort à vous en vous souhaitant toujours courageux et souriant. Pensez à ce que vous ferez juré, promis après ce confinement lié à cette"saloperie", soyez raisonnable dans vos souhaits que vous accomplirez, mais pas trop raisonnable quand même, juste dans le possible de petites folies sympathiques et généreuses.

à demain, n'oubliez pas, c'est le Week end, marquez le, ne faites pas tout à fait pareil qu'en semaine.

  

 

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