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8 septembre 2022 4 08 /09 /septembre /2022 17:20

Montaut, le 08/09/22

Jours 3

APRES LE MOIS D'AOUT TOUT EST POSSIBLE, ADIEU PARENTHESE...

Je n'ai jamais aimé le mois d'aout, et ceci depuis l'enfance, j'hiberne en silence avec option grandes chaleurs. Mes nuits de création n'altèrent pas mon désir de nouvelles pièces, malgré la température plus élevée et le zinzin des moustiques tigres. Peut-être suis je plus lent à créer en période estivale, mais 4 nouveaux FRAGMENTS DE LA MAISON DES SONGES ont vu le jours... enfin, plutôt la nuit. Ces 4 pièces récentes viendront glisser sur les murs de la petite galerie charmante à Eugénie les bains où j'expose dés le 24 septembre, avec un choix d'oeuvres et les 7 nouvelles petites pièces sur lesquelles je travaille : MURMURES EN COIN.

J'aime jouer avec les titres de mes séries et ceux des expositions que j'invente, celle ci aura pour nom  LA CARESSE DU RIVAGE. j'aime l'image et la sensation de cette frange d'immensité de la mer qui vient s'étendre sur mes pieds cheminant la côte terrestre, une façon plaisante d'occuper l'espace en bordure, en lisière, à la croisée de mondes. Je ne sais pas nager mais aime avoir les pieds dans l'eau, en mouvement, j'associe ce moment particulier à beaucoup d'autres moments de ma vie, l'essence de ma liberté est dans ces parages.

Officiellement, j'occupe mon nouvel atelier montalde (habitant de Montaut, dans les Landes) depuis une année et j'y travaille nocturnement depuis juin, j'y suis bien et ceux qui y passent aussi. Les objets, les livres et les centaines de disques ont pris place, tous les jours/nuits je réécoute la grande bande sonore de ma vie, j'en avais rêvé, Montaut l'a fait. Joie. J'ai bien conscience que je suis juste au début d'un nouveau beau chapitre de ma vie que j'ai voulu fortement, un gros rêve comme je les aime, LES POSSIBLES. 

De nouveaux contacts humains, de nouvelles pistes pour exposer commencent à arriver, comme je le souhaitais. Pour éviter l'enfermement, le ratatinage dans la tour d'ivoire d'un petit village de 650 habitants, il me faut rayonner, étendre mon territoire sans forcer, tout en douceur, inventer des réseaux sympathiques pour créer du mouvement, faire venir ici... à Montaut, en Chalosse, mon petit village où je prends place. Les possibles sont nombreux, il faut juste les créer et les partager. Je ne regrette pas ma vie bordelaise, à aucun moment (39 ans parmi tant de monde), je m'étais retranché dans mon morceau de Laiterie en me perdant de vue, en m'arrêtant  de vivre de beaux moments de partages simples comme je les aime, juste retranché dans des parois bétonnées.

L'envie de créer de grandes pièces me chatouille, je ne sais sur quoi ni comment mais je sais, un souffle de fraicheur créatrice me murmure des envies nouvelles, prendre le temps mais ne pas le perdre, il me tarde de voir ce qu'il en sortira, en tous cas, il en sortira. Aout est parti jusqu'à l'an prochain, mon envie d'écrire est là, tout va bien. Ces petits textes sont comme des bouteilles à la mer en bordure de rivage, ils participent à ma prolongation poétique du monde avec l'autre, trait d'union.

 

 

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18 juillet 2022 1 18 /07 /juillet /2022 17:34

Montaut, le 18/07/22

Jours 2

J'AI TOUJOURS LA TÊTE EN VOYAGE

 

Des semaines bien pleines de choses à faire se sont enchaînées, et j'ai du reculer ce moment de l'écriture intime et tranquille. La chaleur importante m'invite à rester à l'intérieur, le village est calme, et même ici, à la maison il n'y a que le chat Pacha qui continue à cohabiter (enfin, il continue à dormir comme à son habitude). J'ai les clés de plusieurs lieux en sommeil pour raison de déplacement estival, mission suprême : arroser tant bien que mal ce qui n'est pas encore tout sec, d'ici à l'autre bout du village.

Ces temps passés étaient plutôt consacrés au montage de l'exposition TRACES pour la 14ème édition des Incartades. Toujours comme l'électron libre que je sais être, je peux agir avec le collectif, surtout dans mon domaine privilégié, Les Arts Plastiques. Aider là, puis réfléchir avec, être avec l'autre comme j'aime bien que l'on soit avec moi, dialoguer avec l'artiste et simplifier les problèmes, rendre souriant mais cohérent ces moments où "tu donnes à voir"., j'arrive bien à faire cela et de beaux moments de partages se vivent. Être à sa place, s'y sentir en tous cas.

En parallèle est venu se greffer la proposition d'un ami et voisin, Nicolas, tout nouveau propriétaire de l'ancienne boulangerie, de venir y exposer des pièces dans un espace réservé à mes oeuvres. Je ne pouvais pas refuser, même si l'endroit un peu trop dans "son jus" m'a fais hésiter, et surtout l'absence de lumière artificielle adaptée à chaque pièce. Les carreaux blancs du laboratoire où je montre, dans un soucis de cohérence, m'ont amenés à ne vouloir montrer que des pièces carrées dont la majorité à été revisitée par mes encres. Puis d'autres espaces ont été proposés jusqu'à modifier mon envie exclusive de carrés, passant par le cercle, le rectangle et j'en passe...23 pièces à voir en ce qui me concerne, et d'autres choses d'autres. 

Je suis fier de l'édition des Incartades de cette année, assez différente et plus aventureuse que les années précédentes, un virage pour après dans l'idée d'inviter des artistes à venir créer avec et d'après ce beau territoire qu'est Montaut (en Chalosse).

Je suis de mieux en mieux dans MON BATEAU IVRE...MAIS PAS TROP, je retrouve et redécouvre la bande son de ma vie, disque après disque, les objets et mobiliers ont trouvé une place, j'y suis bien seul et en compagnie et de nouvelles pièces y naissent nuit après nuit, calmement et avec grand plaisir. De nouvelles idées me chatouillent l'imaginaire créatif, toujours autour du déplacement, du voyage, du croisement, de la frontière, du rivage etc...de l'occupation de territoire à rêver.

Il y a quelques semaines, des ami(e)s cher(e)s ont eu la bonne idée pour mes 60 ans passés (le 04 nov.), de m'offrir, avec ma compagne un séjour à Marseille des plus délicieux. Mon choix dans les déambulations a été de visiter dans la Vielle Charité une belle exposition : OBJETS MIGRATEURS trésors sous influences, croisant mes trois amours, l'art (contemporain ou pas), l'archéologie et l'ethnologie. Et ma tête a voyagé, voyagé et voyage encore comme j'aime toujours à voyager.

J'y ai gardé un de ces trésors dans mon musée imaginaire, une sorte de guide fraternel ou de cousin rêveur ou d'autre MOI d'ailleurs et d'avant, la première pièce qui entame tout le parcours de ce voyage en exposition, une petite céramique grecque à figures noires de Skyphos, montrant ULYSSE SUR UN RADEAU D'AMPHORES SOUS LE SOUFFLE DE BOREE.  Comme une évidence, j'ai reconnu cette représentation d'Ulysse voyageant nu, trident à la main, en équilibre sur 2 amphores et aidé par le souffle du Vent du Nord... elle résonne en moi, humblement, simplement mais réellement, et je sais que cette représentation m'accompagnera le reste de ma vie, cadeau.

3 nouvelles pièces de la série LES FRAGMENTS DE LA MAISON DES SONGES avec Marie P. ancrent mes activités poétiques et créatrices, cette nuit je passe à la couleur pour la 3ème... et le voyage continue.

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12 juin 2022 7 12 /06 /juin /2022 18:26

Montaut, le 12/06/22

Jours 1

LE TEMPS EST VENU DE MON NOUVEAU BATEAU IVRE... MAIS PAS TROP

J'ai mis des mois, depuis l'été dernier, à glisser de LA LAITERIE à Bordeaux où je vivais depuis 13 ans, vers mon nouveau lieu de vie et de rêverie, à Montaut, en Chalosse, dans les Landes. J'ai vécu 39 ans à Bordeaux, me voilà montalde et heureux de l'être, c'était le moment. 

Il me fallait mon espace/véhicule de rêveries et de partage, mon BATEAU IVRE MAIS PAS TROP, je l'ai rêvé et pris le temps qu'il se devait pour y être bien avec toutes mes affaires collectées sur beaucoup d'années. J'ai l'impression que LA LAITERIE était juste le brouillon de MON BATEAU IVRE...MAIS PAS TROP. Les milliers de livres trouvent leurs places, les milliers de disques se rangent et se redécouvrent, mes documents et objets fétiches se posent pour m'accompagner dans le voyage, mes œuvres vont se ranger mais d'autres commencent à voir le jour. Le voyage peut commencer, et notamment avec ce journal qui marquera des moments, des pensées, des rêveries, ce qui me touche dans mon intégrité poétique et créatrice, le comment je suis au Monde avec mon nouveau véhicule. J'ai tellement de mots, de phrases qui me traversent qu'il me fallait commencer avec ces quelques mots. Je me suis reculé, isolé de la Grande Ville pour être mieux en résonnance avec le Monde, et ce journal m'aidera à tisser mes Ailleurs, à lancer régulièrement ces bouteilles à la Mer du Monde. Je ne sais écrire qu'en JOURNAL, d'habitude en résidence d'artiste sur des projets... ou en confinement 2020, toujours pour communiquer vers l'autre, toujours vers des directions, comme chacune de mes pièces crées et à créer, avec le plus de sincérité et de générosité possible.

Cela fait 2 semaines, officiellement depuis le 26 mai que je pars à l'atelier pour y travailler, jusqu'à peu je m'étais installé dans le garage d'AM avec qui je vis. D'un bout à l'autre de la rue principale Henri II, je traverse le coeur du village pour retrouver ou quitter mon lieu, qu'ici les anciens appellent "le couvent", d'autres le centre de vacances (pour Michelin) mais habitée à l'origine par le famille De Beyries et cédée pour des écoles chrétiennes, puis devenue salle paroissiale, cantine scolaire et j'en passe. Tout cela en face de la belle place des tilleuls. Je crée dans d'anciens dortoirs qui déjà après mon passage n'évoquent plus trop ces activités passées.

Mon retour, la nuit, sans éclairage dans la rue est un véritable voyage.... vers mon lit. Ce passage à tâtons engage mon cheminement dans cette rue à l'éclairage céleste comme une petite aventure en soi, j'ai toujours vécu en ville éclairé par l'artificiel. La Grande Ourse à main droite m'encourage à poursuivre la traversée... bonheur.

à très vite... 

 

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14 octobre 2021 4 14 /10 /octobre /2021 20:07

LA FOIRE AUX SOURIRES DEVANT LE DEJEUNER SUR L'HERBE

Paule est venu me chercher au moulin, je laisse ma bicyclette en ville, les nuits sont fraiches et j'apprécie plutôt que l'on me ramène, à l'aller et au retour. J'en profite,  nous arrivons à la fin du projet. J'étais à l'heure pour recevoir une nouvelle classe de l'école primaire, des enfants bien vivants et très sympathiques. Demain je reçois le dernier groupe pour finir en beauté.

Aujourd'hui, avec mes petites abeilles colorantes, les heures ont glissé naturellement autour de la surface picturale, fignolage et pinaillage étaient au rendez vous. Nous pourrions y travailler encore des heures, mais cette version est maintenant plausible et le collectif a l'air ravi même si chacun verrait ceci ou cela mais pas grand chose à retoucher. Demain je passe le fixatif, installe les systèmes d'accrochage et accroche LE DEJEUNER SUR L'HERBE façon Gouzon 2021 et les 9 tableaux de LA GRANDE MASCARADE.

La fin du projet est là, demain est le dernier jour après une arrivée le 13 septembre. Demain c'est décrochage puis accrochage, les nouveau tableaux prennent leur place un temps pour une présentation officielle comme une sortie de résidence mission. Le moment devrait être festif, il me faut juste décrocher mes pièces et les remballer, surement l'action que j'aime le moins dans mon métier, mais il le faut. Je ne sais jamais quand chaque pièce reverra la lumière et de nouveaux regardeurs, cela fait parti du processus.

Ce projet assez idéalement réalisé me permet d'en tirer des leçons, il me tarde presque d'en avoir un autre... mais pas tout de suite, l'heure est venue de me recentrer et de m'occuper de ma vie landaise, de mon nouvel espace que j'ai rêvé, ma vie est un peu en kit depuis des mois, je dois rassembler les morceaux. Cet exercice sympathique d'écrire mon journal me manquera, j'aime écrire mais il me faut une bonne raison, un bon sujet lié à un quotidien un peu différent... il y aura d'autres mots.

Je voudrais dans mon nouveau chapitre de vie, une place pour la création de livres Textes/Images, un vieux rêve réalisable à réaliser.

Des pièces Prises de Becs arrivent très lentement, il me tarde de retrouver des formats plus importants, patience. Cette nuit, je vais rassembler mes affaires, préparer mon départ pour samedi matin.
à demain ou à autre jour dans un prochain journal.

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13 octobre 2021 3 13 /10 /octobre /2021 20:28

SI TU AIMES BATAILLER, VIENS DANS MON EQUIPE

Un après midi de plus à occuper l'espace Beaune à Gouzon, j'étais au rendez vous pour que nous nous rapprochions collectivement et individuellement du double projet d'atelier. Nous sommes dans le bon espace/temps, je peux affirmer que tout sera terminé vendredi soir pour la présentation publique, la restitution apero. J'ai appris aujourd'hui que je rentrai samedi matin vers 11 h, cela me va bien, je commence à grouper ranger mes affaires, ici au moulin et là-bas dans l'exposition. L'ambiance est toujours aussi chaleureuse, chaque personne est investie dans l'action et dans une pensée aussi. L'implication de ce nouveau jeu qui permet de sortir de son quotidien ou de sa zone de confort, découvre des caractères batailleurs dans le collectif, je fais parti de ceux là. A une question précise sur une couleur ou une zone colorée, je peux répondre avec ma logique de création, ma façon, mes techniques, mon univers, mais l'autre n'a pas les mêmes visions sur la suite. Certaines personnes sont têtues ou se fixent sur un détail jusqu'à fleurter l'obsession, alors je bataille, rappelle  qu'un tableau est un tout et pas un patchwork de zones colorées... cohérence. J'ai me tellement batailler de façon positive et quand l'autre me prouve qu'il a peut-être raison, qu'en fait il a vraiment raison... et là, je sens que je bascule dans son camp, son point de vue et je trouve la solution technique (c'est un peu mon métier et mes outils). J'aime vraiment ce moment où je n'ai plus d'arguments pour affirmer ma pensée du moment, commence à me mettre à distance pour revenir avec une nouvelle proposition qui va dans le sens de l'autre pour tout le monde, c'est peut-être cela le collectif.

En tous cas, je vois bien que dans cette oeuvre collective c'est vraiment de collectif qu'il s'agit, cela tombe bien car c'est un peu le projet initial. Quand la sauce prend comme là, il n'y a pas d'egos. Moi qui ai toujours eu des soucis de place en groupe jusqu'à ne pas le côtoyer, j'apprends beaucoup et cela fait parti du nouveau chapitre de vie que j'ai entamé, agir pour le groupe tout en étant dans une intégrité, sans m'y perdre ni m'imposer ni m'effacer, j'avance.

Les portraits de LA GRANDE MASCARADE sont beaux, la collection s'affine, se complète. Je continue à me dire que ce projet se passe exactement comme je l'avais espéré. Vendredi, je décrocherai mon exposition, mes tableaux, pour les remplacer par ceux créés lors de l'atelier, il me tarde de voir ça, un verre à la main, basculement délicieux. 

Bien sûr, j'aurais bien voulu au moins vendre une oeuvre, mais j'ai l'impression que cela n'arrivera pas, mais cette exposition a été importante à plusieurs niveaux, ne serait ce que comme témoin ou illustration de mes propositions pour oeuvrer, genre " regarde, ça fait ça". Des personnes passent, amenées par certaines qui connaissent déjà, bouches à oreilles. Un couple est passé voir pour une éventuelle proposition d'exposition future, à voir, comme le reste, ah ! la Creuse quand tu nous tient !!!

Demain je reçois un autre groupe d'enfants de l'école primaire, puis le lendemain aussi, au moins j'aurais montré mon travail à la prime jeunesse, j'aurais aimé des plus grands mais le collège est à Parsac.

Mes oiseaux se gravent, ma nouvelle recherche croisement de couleurs et de gravure prend forme, j'apprends une nouvelle organisation et comme dans chaque série, il y aura des propositions différentes dans l'aventure.

à demain.

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12 octobre 2021 2 12 /10 /octobre /2021 20:48

LE FRELON CREUSOIS GEANT VEILLE ET S'OCCUPE DE LA NUIT

J'avais oublié ces monstres qui peuvent apparaitre, excités par la lumière de l'ampoule au dessus de la porte. Je voulais juste y voir clair pour étendre mon linge dans l'espace prévu pour, j'ai du éteindre et attendre, mais quelle sensation d'agression à taper à la porte pendant un moment, ils sont énormes, j'ai du en éliminer un cette nuit, un infiltré. Je n'avais jamais cela, 2 phalanges d'un auriculaire, la bête rode. Sinon tout va bien, les après midi d'atelier sont intenses, efficaces et des plus sympathiques, un bon projet qui me ravit ainsi que mes participants. La grande Pièce du DEJEUNER SUR L'HERBE prend de sa superbe, j'entends les expressions positives de contentement, encore quelques heures et le tout sera terminé d'une belle façon. L'ambiance est joyeuse, des habitudes arrivent, tout  le monde prend sa place, ces moments sont pour moi inestimables. J'avais du mal à penser ou mener 2 projets simultanément, l'individuel et le collectif, dans un même espace/temps, je m'habitue et y arrive avec plaisir. De beaux portraits de LA GRANDE MASCARADE se rapprochent du final, de belles propositions cohérentes s'imposent comme je l'espérais, c'est mine de rien pour moi un très beau cadeau de découvrir les réponses picturales d'une proposition qui s'est imposée à moi il y a des mois à Bordeaux, une règle de jeu d'un projet à élaborer avec l'engagement et la patience d'un groupe de volontaires, je suis fier d'eux...

Hier, un ami Philippe est venu me visiter, il était responsable d'une autre résidence en Creuse, à Bourganeuf, mais le projet n'a pu se réaliser comme je l'espérais, sans volontaires d'une œuvre collective il n'y a pas de collectif, c'est fâcheux et c'était ainsi, implacable. De ce projet j'ai gardé une fidélité à Philippe et l'apéritif ici, au moulin a trainé jusqu'à m'enlever l'envie d'écrire hier. Les jours se ressemblent un peu et sont consacrés à l'avancé des 2 projets/ateliers, mais aujourd'hui mardi il y avait le marché et j'étais donc au centre ville avant disparition des marchands. Après un déjeuner, Martine et moi avions très vite le pinceau ou le crayon en main, les autres sont vite arrivés, surement mon plus beau jour d'atelier. Jan m'a amené mon trésor de cartes maritimes (164), un bon potentiel de rêverie voyagée, de création. J'ai tout ramené au moulin en attendant le moment de la découverte, je peux attendre longtemps avant d'envisager la découverte d'un trésor, le bon moment. Il ne reste que quelques jours mais dans une belle dynamique, je sais que ce projet est une réussite et c'est tant mieux pour tout le monde.

Ma série PRISES DE BECS sur disques pour le Merle Moqueur arrive dans l'état d'urgence, enfin, je vais maintenant les travailler par 2 et accélérer, 11 et 12  arrivent, l'expo est le mois prochain, accrochage le 08, vernissage le 12.

Je suis bien ici mais ma vie dans les Landes me manque un peu, je profite à fond avec grand plaisir de ces derniers jours pour partir avec des sourires en souvenirs et un bon projet mission réussi, je sais que je reviendrai...

à demain normalement, portez vous bien...

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10 octobre 2021 7 10 /10 /octobre /2021 20:22

UN BON WEEK END GOUZONAIS AVANT LA DERNIERE SEMAINE

Hier je n'ai pu écrire, invité que j'étais chez Martine et son compagnon, je me permets une page Week end. Hier, un fond de ré interprétation d'UN DEJEUNER SUR L'HERBE attendait ses couleurs et ses artistes concernées par la chose. Quel beau moment de partage comme je les aime devant cette surface papier peint, rires et batailles, des heures à faire exister ce qui va être le tableau, bien sûr, je mets la main au pinceau et montre un peu comment je procède, peindre avec des encres, on a pas l'habitude. Il nous tarde déjà demain pour continuer, on va bien qu'il arrive, je ne sais pas combien d'heures il faudra, mais il est sûr qu'il sera beau et terminé en fin de semaine, quoi qu'il arrive, il me tarde de voir cela, pendant que les portraits de LA GRANDE MASCARADE se terminent, il y aura normalement une présentation apéritive du résultat des 2 ateliers samedi. En tous cas nous étions tous heureux de ce moment vécu et du résultat. Je vais devoir me concentrer aussi sur les oeuvres individuelles pour qu'elles finissent en beauté.

Le soir j'étais invité à manger chez Martine, nous avons pu enfin nous poser, les jours défilent vite et ces moments sont précieux, il n'y a pas que le travail dans la vie.

Aujourd'hui dimanche, M. est venu me chercher pour un rendez vous autour du lointain passé des églises de Toulx sainte Croix autour d'un archéologue responsable des fouilles. Dans ce minuscule village, nos pas nous ont amenés vers le siège de l'association responsable de mon projet précédent à Boussac, autour de la Dame à la Licorne, plaisir des "retrouvailles". Nous avions ensuite rendez vous dans une demeure magnifique chez un sculpteur hollandais et son épouse, rencontrés lors du vernissage de mon exposition, très bon moment très souriant, je vais faire l'acquisition d'un trésor de cartes maritimes qu'ils doivent m'amener cette semaine à l'atelier. Mes années futures d'atelier vont être beaucoup à créer sur ces territoire graphiques de bouts du Monde, pour une grande série, il me faudra déjà clore la série sur cartes d'Espagne d'UN PETIT COIN DE PARADIGME, j'aime avoir des réserves de rêves à investir, ce sera le cas. La dernière semaine va être forte et intense avant de revenir en pays landais, j'ai déjà 3 rendez vous avec des scolaires et une visite apero au moulin de main soir. 

Bonne soirée, une finale de foot prend la relève. 

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8 octobre 2021 5 08 /10 /octobre /2021 20:02

4 DAMES, UN CHEVREUIL ET SA BICHE, UN LAPIN, UN HERON ET UNE GROSSE LIBELLULE, LE DEJEUNER SUIVRA.

La farandole des jours et des nuits gouzonais mène bon train, j'avance avec le sourire et toujours dans cette pensée sympathique que je retrouve chaque fois en résidence, je suis en mission et tout va bien. J'ai souvent le générique de ce feuilleton qui a accompagné ceux de mon âge, MISSION IMPOSSIBLE, je vois la cabine où le message proposant la dite mission du jour qui va s'effacer en fumée. Moi c'est la GRANDE MASCARADE, option DEJEUNER SUR L'HERBE et tout cela à Gouzon, en Creuse et c'est tant mieux. J'ai bien mes marques maintenant dans la petite ville à échelle humaine, tout peut se faire à pieds, et mes rapports avec des habitants sont des plus agréables, ce n'est pas compliqué et même très souriant. Bon, comme dans beaucoup d'endroits la culture ne fait pas parti des priorités et je l'entends bien, mais des personnes créent humblement dans des ateliers, il faut juste un peu de simplicité, sinon, on a peur, on ne se sent pas concerné. Je connais cela, chez moi, enfant il n'y avait pas de livres, aucune sorties, que la tv et des revues populistes. Le plus dur est de concerner l'autre. Je découvre que depuis des années il y a des rendez vous, des lieux, des figures, des habitudes. Insister sans brusquer, en douceur, proposer... et accepter qu'il n'y aura pas foule mais de l'intime et c'est déjà beaucoup. J'ai l'impression que je sers un peu à quelque chose dans ce genre de projets mission, je me sens au coeur du Monde et je vis avec les autres. Se sentir à sa place, tout le temps, faire ce qu'il faut pour y être, rester souple et accueillant.

Qu'est ce que j'aime ces échanges au quotidien avec ces personnes qui acceptent de partir un peu en voyage avec moi, je pense souvent que mon métier d'artiste plasticien est mon passeport en ce monde et j'en suis ravis, un beau cadeau que j'entretiens avec le sourire.

Aujourd'hui, mes humains étaient de petite taille, grande section de maternelle et je reconnais m'être fait complètement débordé, je n'aurais pas du casser les barrières de la distance, ils étaient A FOND et je reconnais avoir été content quand ces "petits monstres" sont repartis, waouwww !!!  rien à voir avec le calme d'hier. Enfants ou adultes, l'alchimie d'un groupe est insaisissable, énigmatique, aléatoire et j'en passe. J'ai toujours évité le Groupe, je le côtoie mais n'y appartient pas, non. Je pense très souvent à tous ces enseignants qui doivent pendant au moins une année faire avec et au mieux avec ce que la vie leur propose à la rentrée, moi je n'aurais pas pu je crois.

Cet après midi post "petits monstres" était prévu pour faire exister la composition du grand tableau, je me suis beaucoup amusé à inscrire mes 4 Dames une à une sur la surface papier peint. Cela ne suffisait pas et comme je suis le maitre d'oeuvre du projet, j'ai invité mon chevreuil à gauche et sa biche de l'autre côté, cachée derrière un arbre mais pas trop, un héron est venu dialoguer avec la Dame de l'arrière plan , un petit lapin observe la scène dans le coin à gauche et une belle et grande libellule frôle la tête de celle qui aurait du être nue. J'ai ma scène, point trop n'en faut, nous ne sommes pas au zoo. Je laisse à mes Dames le choix du déjeuner. Il me tarde demain qu'elles découvrent leur tableau et que la danse des couleurs commence, je sens bien la chose, il ne reste pas beaucoup de jours.

Franck et Patricia sont venu mettre en couleur leur portrait en Mascarade, mes 2 derniers qui rattrapent la troupe avec nécessité, cela a l'air important pour eux, j'aime bien.

Franck m'a ramené avec son camion, embarquant ma bicyclette, pour un retour plus rapide et pratique ce soir là. Tout va pour le mieux.

à demain ou bien ???    

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7 octobre 2021 4 07 /10 /octobre /2021 19:06

L'URGENCE OBLIGE SOUVENT A LACHER DU LEST ET AIDE A FAIRE AUTREMENT, SOUDAIN.

Comme hier, aujourd'hui et les jours qui suivent (sauf dimanche, quand même), je consacre mon temps hors du moulin, c'est à dire les après midi, aux autres, à faire avancer mon projet de LA GRANDE MASCARADE. J'avais 5 rendez vous aujourd'hui, mais 6 avec Franck le pharmacien qui est revenu (je me demandais comment le joindre, s'il reviendrait) je sens bien que ce temps est un cadeau qu'il s'octroie sur un temps très très rempli par sa profession. Du précieux qui appelle de l'attention de ma part et une concentration dans l'immédiat pour qu'il avance vite et bien, j'ai même été obligé de lui demander de se calmer tant son empressement me bousculait. Mais en concentré, et Patricia la nouvelle venue en a profité aussi pour avancer, nous avons été chercher mon projecteur au moulin pour prélever leurs silhouettes sur leur support respectif, puis choisir des images sur le téléphone de Franck, les siennes et celles de Patricia, qu'il se les envoie sur sa messagerie, qu'il revienne, qu'il reparte, qu'il revienne pour être bien efficace. J'ai du composé pour leurs deux tableaux en leur présence physique et sonore dans une étape que je ne partage vraiment avec personne, mais bon, je reconnais ce moment particulier au coeur de ma manière de créer très agréable. Je donne totalement ma façon de créer à l'Autre, je dois m'attendre à tout, cela m'a dérangé au début et très vite pas du tout, glissement vers l'autre pour l'autre, pas de secret. Les 2 compositions (Franck et Patricia) sont impeccables et nous en étions heureux tous 3 . J'ai un peu délaissé mes autres participants de la Mascarade mais ils ont pu quand même avancer. De belles choses arrivent et j'en suis heureux. L'oeuvre de Théo devient psychédélique, les couleurs explosent, quel bonheur.

J'ai en cet après midi reçu une classe de maternelle avec qui je vais oeuvrer l'an prochain, nous avons surtout cherché les animaux et regardé les couleurs. J'aime m'assoir avec eux pour être à la même hauteur comme si j'étais des leurs, j'aime ces bouilles aux yeux écarquillés en apprentissage d'humanité, en découverte du Monde. Je n'avais pas conscience que depuis le covid, rares étaient les sorties et qu'ils étaient impressionnés à l'idée de me rencontrer... drôle.

Demain je dessine mes Dames du Déjeuner et quelques éléments liés à la nourriture et à la nature. Une bonne et belle journée pour les autres, maintenant je vais m'adonner à un de mes grands plaisirs... regarder un  match de foot à la tv (no body is perfect).

à demain

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6 octobre 2021 3 06 /10 /octobre /2021 19:38

AU BOUT DU CHEMIN J'APPERCOIS LA GRANDE MASCARADE SE METTRE EN PLACE

Ma journée fut consacrée à LA GRANDE MASCARADE, je n'oublie pas ce flash que j'ai eu de ces portraits en pieds, regardant vers la gauche avec des animaux divers traversant les visages, comme des masques d'une Grande Mascarade. Ambiances différentes mais cohérences en chacun chacune et dans le tout côte à côte. Je commence dès aujourd'hui à apercevoir chaque univers, ils arrivent. Il va y avoir une première vague, puis une deuxième, je rêve à 10, ce serait impeccable. Aujourd'hui, Liliane avec qui c'était difficile hier car elle ne comprenais pas où je voulais l'amener, a basculé du côté heureux et même très heureux, j'en suis ravi. Tout le monde me renvoie leur plaisir à suivre avec moi cette expérience d'un passage par mon univers et ma façon d'avancer sans savoir mais en faisant toujours un pas vers l'avant. Je n'ai pas toujours tout de suite les réponses pour bien après mais là, pour un pas de plus, oui, sans problème, je peux dire ce que j'en pense. J'ai même une nouvelle dans la Mascarade, Patricia, elle porte beaucoup d'enfance dans ses gestes, dans sa manière d'être au Monde, je connais cela pour le vivre, un beau cadeau quand c'est assumé et pas trop pesant pour l'entourage. Il y a tellement de manières d'être au Monde mais il est tellement plus aisé de ne pas trop dépasser de la marge, moi je marche dessus, c'est mon chemin pratique.

Il me tarde, maintenant que la Grande Mascarade arrive, de voir les éléments de la composition du Déjeuner sur l'herbe glisser sur le beau fond et voir la couleur danser/chanter en farandole Chorale, patience. Mon prochain rendez vous est samedi, les 4 femmes de la scène seront là, et maintenant je dois collecter le reste en images d'après la liste proposée hier, à la fin c'est moi qui décide mais en tenant compte des demandes. D'ailleurs, en hommage au chevreuil croisé hier sur mon chemin, j'y glisserai l'animal.

J'ai l'impression d'être arrivé à la moitié du chemin ici, comme une dernière ligne droite entamée aujourd'hui à suivre avec le sourire jusqu'au bout, une bonne partie est déjà derrière. Je ne suis pas encore parti mais je sais que je reviendrai, ne serait ce que pour travailler l'an prochain pour un mur ou deux dans l'école maternelle de Gouzon. Aujourd'hui nous en avons posé les fondations lors de la visite cet après midi des 2 institutrices à l'espace d'exposition et de travail. D'ailleurs, demain, des petits viennent visiter l'exposition et d'autres vendredi, j'aime ces rendez vous.

à demain encore...

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