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28 juin 2017 3 28 /06 /juin /2017 04:18

Très beau temps au réveil. Sachant le peu de jours qu'il me reste à vivre ici, je m'arrête sur certains moments que j'affectionne particulièrement, par exemple au petit matin, le bol de café encore chaud à portée de bec, je gobe sur ces petits oiseaux noirs et ocre rouge qui volettent de branches en feuilles sur les hibiscus rouges. Ils croisent à l'occasion les colibris speedés que l'on pourrait confondre avec de gros papillons. Ou alors les grands ciels nuageux de fin d'après midi flirtant gracieusement avec la ligne d'horizon maritime, magnifiques, là je peux gober longtemps...ou alors le soir et toute la nuit l'orchestre monotone et fascinant du chant des grenouilles nouilles (comme je les nomme).

Après le grand gobage post oiseaux du matin, KTL m'avait promis de passer dans une petite boutique sérieuse d'objets d'artisanat guyanais regroupant le travail des différents groupes (amérindiens et bushinengués). Une ancienne maison créole contenant des objets plus beaux les uns que les autres, un vrai musée où les objets me hélaient à tour de rôle, moi ! moi ! mais trop lourd, trop volumineux, trop fragile, trop cher mais... de beaux objets en tous cas, j'y reviendrai, sur.

A midi, comme je le désirais, histoire de me préparer au retour, nous avons mangé un bon chorizo à cuire accompagné de purée, il faut varier les plaisirs et les déplacements gustatifs.

Au lieu de faire la sieste, j'avais décidé dans une dernière ligne droite soutenue, de graver toutes mes plaques en formica. Quand on est à 15 restantes, 10 n'est pas loin...et ainsi de suite jusqu'à la dernière. Mon tas attend maintenant ses papillons.

Sortie au jardin botanique, piteux jardin botanique sans fleurs, tristounet. Le plus intéressant est encore le mémorial des libérés de 1848, stèles à 4 faces répertoriant les noms des esclaves libérés à cette date importante de l'abolition de l'esclavage en Guyane. Prénom nom ville âge. Captivant et sobre, réussi à mon goût.

Puis bière blanche face à la mer devant une sculpture représentant les fers immenses  et ouverts de l'esclave libéré. Là j'ai gobé sur le ciel magnifique, je me demande chaque fois comment je pourrais évoquer dans mon travail plastique ce que ressens devant l'extrême beauté des nuages, l'émotion presque religieuse que cela me procure. J'ai pris conscience de cela la première fois en allant en Nouvelle Zélande en 2005, les larmes aux yeux, depuis je les cherche, partout, le nez en l'air. J'aime les nuages...irrémédiablement, même si des fois je peste contre la pluie récurrente, ici.

Petit restaurant à tendance haïtienne à parler sérieusement avec KTL devant un bon sauté de cabri en ce qui me concerne.

En rentrant à la maison bouquinerie, j'ai organisé les images de papillons guyanais, ma collecte, dont un grand nombre viendra glisser sur mes plaques en formica, croisant les 40 profils OYAPOCKOIS. Je prépare ma collecte liée à la flore qui terminera l'organisation de la série à graver jusqu'à l'arrivée de la couleur des pastels, je terminerai en France.

Je n'ai plus rien à graver, je vais me coucher, demain marché pour envisager le repas du soir entre amis et prise d'ombres de pieds sur cartes, comme prévu.

à demain

 

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